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  • Ne lancez surtout pas votre marketplace ! (1/5)

    Ne lancez surtout pas votre marketplace ! (1/5)

    ARTICLE 1 / 5 : Qui fait quoi et comment ?

    Une Marketplace, kesako ?

    Une plateforme en ligne qui met en relation des acheteurs et des vendeurs, de manière organisée et sécurisée. Pour la métaphore, c’est comme un centre commercial ou un souk mais sur Internet. La place de marché propose, en effet, une sorte de galerie marchande digitale dédiée aux vendeurs. Ces derniers y installent leur propre magasin en ligne et y font leurs affaires.

    Quelques chiffres actuels qui vont vous étonner :

    Poids du e-commerce mondial : 12 Trillions € 

    • B2C : 3 Trillions €
    • B2B : 9 Trillions €

    12% du commerce digital en Chine est fait sur Alibaba (à lui seul 50 % du e-commerce B2B chinois)
    30% du CA du e-commerce mondial est réalisé en Europe (1-Royaume-Uni ; 2-France ; 3-Espagne)
    40% des entreprises françaises qui vendent en ligne, vendent sur des Marketplaces
    50% du CA de l’e-commerce mondial est fait sur les Marketplaces  
    55% des recherches d’achats en ligne faites aux Etats-Unis ont commencé sur Amazon
    96% des acheteurs européens en ligne ont déjà acheté au moins une fois sur une Marketplace
    100% du TOP10 des sites e-commerce les plus visités en France sont des Marketplaces

    Les 3 principaux acteurs du modèle 

    • Opérateur : le tiers de confiance

    L’opérateur est l’acteur qui gère la Marketplace. Il organise le marché sur la plateforme. Certains opérateurs, dit « pure player », se contentent de mettre en relation et d’afficher les catalogues tiers comme Deliveroo ; d’autres proposent aussi leur propre catalogue, et sont considérés comme des « opérateurs hybrides », comme la Fnac.
    L’opérateur crée un cadre régulé et met à disposition des outils et services qui fluidifient la mise en relation des transactions ou des échanges. Il veille également au maintien de l’équilibre entre l’offre et la demande, joue le rôle de régulateur, fixe les règles de fonctionnement et garantit la sécurité des transactions sur la plateforme.
    L’opérateur est souvent à l’initiative du projet. Il est garant du bon fonctionnement de la plateforme et s’assure de la bonne utilisation des outils technologiques regroupant l’ensemble des fonctionnalités nécessaires. Par exemple, il va proposer des outils marchands permettant de gérer leurs offres notamment sur les prix, les promotions, les commandes et les stocks ; des tableaux de bord de suivi d’activité ; et des outils pour améliorer la relation client.

    • Vendeur : les marchands ou fournisseurs

    Les marchands sont les acteurs qui proposent leurs catalogues sur la plateforme de l’opérateur. Ces vendeurs (fabricants, e-commerçants, distributeurs etc.) s’inscrivent sur les Marketplaces afin de bénéficier du trafic de l’opérateur et ainsi toucher de nouveaux clients (agrandissement de la zone de chalandise). Les plateformes Marketplace sont de véritables relais de croissance (augmentation des revenus) pour les e-commerçants. C’est une solution pour vendre plus mais également pour écouler rapidement leurs stocks.
    Pour les marchands qui n’ont pas encore de site e-commerce, la Marketplace permet de tester un produit sur Internet sans investir. Certaines plateformes Marketplace ouvrent même leur plateforme à des vendeurs particuliers, qui n’ont pas vocation à lancer un site e-commerce.

    • Acheteur : le client final

    Les Marketplaces constituent les meilleures opportunités, pour les acheteurs web pour trouver une vaste sélection de produits et une expérience d’achat optimale. Sur une plateforme, un acheteur peut comparer rapidement les prix de centaines de produits, vendus parfois par plusieurs vendeurs différents. De plus, les acheteurs bénéficient d’un processus d’achat optimisé sur les plateformes réputées pour être transparentes et sécurisées.

    Les grandes typologies de Marketplaces :

    • Les Marketplaces B2C sont destinées aux transactions ou mises en relation entre vendeurs professionnels et acheteurs particuliers. Aujourd’hui, c’est la forme la plus connue avec des sites connus tels que Asos, Ebay ou Uber.

    ManoMano est aussi une Marketplace B2C, spécialisée en bricolage, jardin et rénovation, ayant connu une belle croissance depuis sa création en 2013. Après de multiples levées de fonds, dont les 2 dernières de respectivement 60 et 110 millions d’euros, ManoMano vise le milliard d’euros de volume d’affaires en 2020 avec plus de 3 millions de références vendues par 2000 marchands partenaires.

    • Les Marketplaces B2B sont destinées aux transactions ou mises en relation entre vendeurs professionnels et acheteurs professionnels.

    Alibaba.com est la Marketplace B2B la plus importante ; elle permet la rencontre entre les grossistes asiatiques et des entreprises du monde entier. Mais bien d’autres Marketplaces moins connues du grand public existent, comme la plateforme StationOne lancée par Alstom, permettant aux gestionnaires de trains de s’approvisionner en produits et services nécessaires à la maintenance de leurs matériels.
    On assiste actuellement à la multiplication d’initiatives menées par une grande pluralité d’acteurs, animés par des motivations très diverses : un industriel souhaitant protéger le marché de maintenance et pièces de rechange de ses équipements, un groupement d’achats souhaitant accéder à une offre riche et compétitive, un logisticien spécialisé visant la désintermédiation d’une partie de la distribution historique de son marché, etc.
    Cette nouvelle typologie de Marketplaces est appelée à se fondre totalement dans les processus d’achats des clients et des marchands. Évolution naturelle et incontournable, la Marketplace B2B expose son catalogue dans les systèmes de procurement de ses partenaires (« Punchout catalog») et offre des interfaces de prise de commande automatisées ou simplifiées au maximum.

    • Les Marketplaces C2C sont des plateformes où les vendeurs particuliers sont autorisés à vendre ou à louer leurs produits aux clients finaux. Celles-ci sont donc connues du grand public telles que leboncoin, Vinted ou BlaBlaCar.

    Il se peut que des Marketplaces soient hybrides. On peut employer ce terme pour dire que l’activité couvre à la fois le marché B2B et B2C, mais aussi pour parler des entreprises qui vendent à la fois leurs produits, et ceux de leurs vendeurs tiers comme Fnac et Darty.
    En bref, grâce à une Marketplace, l’entreprise se place au centre de l’écosystème de son marché, et créé un « one-stop-shop ». Elle agrège tous les fournisseurs qui font partie de sa chaîne de valeur de son industrie. L’utilisateur pourra alors bénéficier d’un espace unique sur lequel il pourra concentrer tous ses achats.

  • Les marketplaces BtoC caracolent en tête des ventes : à vous de jouer !

    Les marketplaces BtoC caracolent en tête des ventes : à vous de jouer !

    S’il fallait citer un exemple parmi les pionniers de la marketplace, ce serait peut-être ManoMano. A peine écrivons-nous ces lignes que dix autres cas nous viennent en tête – Gifi en France et Dott au Portugal, notamment (lire plus bas) – mais la trajectoire de ManoMano rappelle à quel point le modèle marketplace BtoC ouvre des perspectives de croissance quasi illimitées. Fondée en 2012, ManoMano s’est engouffrée là où il y avait une place à prendre : le secteur du bricolage et du jardinage en France pesait alors 30 milliards d’euros de CA… pour seulement 1% réalisé en ligne*.

    Ses fondateurs ont choisi de s’affranchir des stocks et des problèmes de logistique et proposent en conséquence une offre infiniment plus large qu’en magasin : plus de quatre millions de produits annoncés à date.
    L’histoire des Marketplaces a débuté en CtoC, permettant aux particuliers d’acheter et vendre entre eux. Mais les professionnels ne s’y sont pas trompés et se sont appropriés le modèle. Depuis 2018, un cap est franchi : plus de 50 % des achats en ligne sont opérés sur des marketplaces**.  Et le classement Fevad 2020 des sites e-commerce (en nombre de clients) fait la part belle aux marketplaces comme Veepee***.
    Alors, si vous songez à ouvrir un site e-commerce BtoC, nous vous posons très sérieusement la question : pourquoi ne pas penser directement marketplaces BtoC ? Quelques pistes pour vous aider à travailler votre business model.

    1. Marketplace : de quoi parle-t-on ? 
    Une définition pragmatique, pour commencer. Une marketplace est un centre commercial virtuel, auquel l’opérateur fournit un cadre de confiance transparent et sécurisé. Le vendeur, qu’il soit fabricant ou distributeur, bénéficie à la fois d’une plateforme fluide (avec une bonne expérience utilisateur) et d’un vivier de clients. En contrepartie, il verse à la marketplace une commission sur le montant de ses transactions.
    Les marketplaces BtoC vendent des produits ou des services. Elles sont aussi bien horizontales que verticales (mode, sport, vins, alimentaire…). En réalité, toute entreprise peut créer sa propre marketplace de niche ! L’idée est d’attirer et donc de maîtriser la concurrence, en l’hébergeant sur son propre site marchand.
    Une marketplace existe grâce aux synergies entre cinq acteurs : l’opérateur (vous-même), les vendeurs, les acheteurs, mais aussi l’éditeur de logiciel et le prestataire de services de paiement, exactement comme en BtoB [+ lien vers l’article n°1].


    2. Une extrême souplesse
    La diversité des modèles de rémunérations et notamment la valeur de la commission prélevée par l’opérateur – à définir et à négocier en fonction de vos objectifs – font de la marketplace un modèle particulièrement souple, que vous pourrez modeler sur mesure.


    3. Des économies en coulisses
    Vous allez gagner du temps dans tous les domaines et vous épargner beaucoup d’efforts sur le sourcing des produits, la logistique et la gestion des stocks. C’est tout l’intérêt du modèle : vous n’avez pas à prendre en charge ces aspects-là.
    En parallèle, le risque d’échec est plus faible car il s’agit d’un magasin « virtuel » : les coûts d’investissement sont moindres.


    4. Une croissance exponentielle
    Sur une marketplace, vous pouvez accueillir toujours plus de volume :  plus de vendeurs, plus de produits, plus de clients !
    Avantage connexe : une marketplace offre la possibilité de tester de nouveaux produits. Certains opérateurs n’ouvrent même pas de marketplace sur leur propre gamme : ils choisissent de ne vendre que les nouveautés lancées par d’autres. La donnée collectée permet de bien connaître les tendances d’un marché : le modèle offre une place de choix, façon « tour de contrôle »
    A l’inverse, si vous ouvrez un site e-commerce, vous êtes structurellement limité sur les plans opérationnel et financier.


    5. Des risques sous contrôle
    En tant que tiers de confiance, la marketplace engage son image auprès des consommateurs. Ce sont pourtant les vendeurs qui réalisent la prestation (qualité des produits, délai de livraison) et portent la qualité de service. Aussi, l’administrateur de la marketplace doit définir une politique de gestion des règles vendeurs ferme et réaliste.
    Enfin, l’équilibre vendeurs/acheteurs peut sembler difficile à trouver : pour attirer les vendeurs, il faut des acheteurs… et vice-versa. C’est l’un des enjeux majeurs : réussir à faire grandir ces deux pools en même temps.
    En conclusion, une marketplace présente deux atouts-maîtres : des investissements extrêmement réduits d’une part et un potentiel d’hyper-croissance d’autre part. Elle représente pour un commerçant un champ exploratoire élargi et une bonne occasion de tester, d’apprendre et d’adapter son offre.


    Découvrez deux succès emblématiques des marketplaces BtoC

    1. Gifi a toujours été un groupe très physique, qui compte aujourd’hui 550 magasins sur le territoire français. Ce réseau reste sa force. Pour autant, l’écoute de ses clients lui a permis de capter une demande : une envie d’accéder à d’autres types de produits dans des univers proches du sien. Il s’agit de gammes que Gifi ne développe pas – et ne souhaite pas développer pour des raisons de rentabilité. La marketplace a représenté la solution idéale pour élargir l’offre en s’appuyant sur d’autres fournisseurs.
    Premier impact business : l’acquisition de nouveaux clients. La marketplace permet d’entrer en contact avec un internaute en train de chercher un produit ou de surfer sur ses réseaux sociaux et de faire en sorte, quelques jours, semaines, mois voire années plus tard, qu’il pousse la porte d’un magasin Gifi alors qu’il ne connaissait pas la marque auparavant. Deuxième avantage, Gifi a pu massifier certains sous-rayons avec des produits partenaires, mais toujours en mettant en avant sur le site ses produits en tête de liste. Cela lui permet d’être plus crédible et de répondre systématiquement aux besoins des clients, sans cannibaliser son offre native. Le groupe a réussi à maintenir l’activité de la marketplace durant le confinement. Cette épreuve lui a permis de resserrer les liens avec ses partenaires.

    2. Dott Bienvenue au Portugal, où deux entreprises nationales ont lancé des marketplaces BtoC et pris Amazon de vitesse. Le géant proposait uniquement à la population une version en… espagnol. Sonae, premier distributeur portugais (40 000 employés) et CTT, l’équivalent de la Poste française, ont lancé en l’espace de six mois une marketplace très ambitieuse,  regroupant 500 marchands pour 500 000 produits.
    Pour créer « le premier centre commercial en ligne du pays », Sonae et CTT ont sélectionné des marchands avant tout pour leur attractivité auprès de la clientèle portugaise et notamment leur étiquette locale. Et joué la carte des services : livraison en moins de 48h, Click & Collect, retours gratuits, paiement par un tiers.



    Comment lancer votre marketplace ? Quelles sont les compétences à rassembler ? Prenez le temps de trouver toutes vos réponses en parcourant notre blog et affinez votre réflexion en vous prêtant à l’exercice ci-dessous.

    => Clarifiez votre stratégie
    Nous vous aidons à mûrir votre projet avec la liste des bonnes questions à se poser.

    • Quels sont vos segments de clientèle ? Êtes-vous plutôt sur des stratégies marketplaces BtoC ? ou BtoB ?
    • Quelle est votre proposition de valeur (produits et services) pour chacun de ces segments. 
    • Quel type de relation client voulez-vous instaurer avec eux ?
    • Pensez aux canaux de distribution : on pourrait décider par exemple de vendre une partie de l’offre sur la marketplace et une autre partie dans des boutiques physiques.
    • Quels sont les flux de revenus générés pour chaque segment de clients ? Pour quelle valeur ajoutée les clients sont-ils prêts à payer ? A quelles conditions (délais, coût de gestion…) ? Quels sont leurs moyens de paiement ? Comment fixez-vous les prix ?
    • Quelles sont les activités-clefs indispensables à votre proposition de valeur, en interne comme en externe ?
    • Quelles sont vos ressources-clefs : les actifs matériels, immatériels et humains ?
    • Quels sont vos partenaires-clefs ? (actifs indispensables externalisés)
    • Enfin, pensez à votre structure de coûts : coûts fixes et variables, coût d’acquisition d’un client confronté à son ROI, répétabilité & scalabilité du nouveau modèle…).

    Rendez-vous sur cette page dédiée pour aller plus loin.

    (*) Capital, avril 2017
    (**) https://www.lsa-conso.fr/plus-…
    (***) https://www.fevad.com/classeme… 

  • Marketplace, un concept en évolution depuis 30 ans

    Marketplace, un concept en évolution depuis 30 ans

    Le concept de marketplace est en évolution constante depuis ses premières apparitions il y a maintenant 30ans.

    Dans ce deuxième article de la série « A la découverte des Marketplaces », StationOne et IZBERG vous présentent les différentes typologies de Marketplaces ainsi que leurs évolutions depuis leurs apparitions.

    Les typologies et concept de Marketplace :

    • Les Marketplaces B2C sont destinées aux transactions ou mises en relation entre vendeurs professionnels et acheteurs particuliers. Aujourd’hui, c’est la forme la plus connue avec des sites connus tels que Asos, Ebay ou Uber.

    ManoMano est aussi une Marketplace B2C, spécialisée en bricolage, jardin et rénovation, ayant connu une belle croissance depuis sa création en 2013. Après de multiples levées de fonds, dont les 2 dernières de respectivement 60 et 110 millions d’euros, ManoMano vise le milliard d’euros de volume d’affaires en 2020 avec plus de 3 millions de références vendues par 2000 marchands partenaires.

    • Les Marketplaces B2B sont destinées aux transactions ou mises en relation entre vendeurs professionnels et acheteurs professionnels.

    Alibaba.com est la Marketplace B2B la plus importante ; elle permet la rencontre entre les grossistes asiatiques et des entreprises du monde entier. Mais bien d’autres Marketplaces moins connues du grand public existent, comme la plateforme StationOne lancée par Alstom, permettant aux gestionnaires de trains de s’approvisionner en produits et services nécessaires à la maintenance de leurs matériels.