Auteur/autrice : jensensiu

  • Comment structurer un catalogue marketplace ?

    Comment structurer un catalogue marketplace ?

    Un catalogue marketplace efficace est à la fois dense et lisible

    => Marketplaces : deux priorités pour construire un catalogue efficace

    Comparons la marketplace à un centre commercial virtuel. En tant qu’opérateur du site vous êtes confronté aux mêmes défis que les foncières immobilières : comment attirer chez vous les marques les plus séduisantes ? Comment réussir un mix satisfaisant de produits et services (entre profondeur de gamme et variété), pour faire grossir le trafic à vos portes ?

    Rappelons qu’il ne peut pas y avoir de « petite marketplace » : toutes sont vouées à grandir vite. En effet, la force du modèle réside dans sa capacité de connexion entre un bassin de vendeurs et un bassin d’acheteurs. Votre rentabilité en dépend directement puisque vous touchez une commission à chaque fois qu’une transaction se réalise.

    Il est donc impératif de mettre en place l’offre la plus large possible – sans perdre de vue le positionnement marketing initial. L’acheteur doit pouvoir facilement trouver ce qu’il cherche.

    Si l’on fait un détour chez les grands noms de la mode, Asos et Veepee notamment, on observe rapidement que la qualité de leur catalogue marketplace est un facteur déterminant de succès. Avec un mot-clef : la complémentarité.

    Lorsque Veepee a lancé sa marketplace (baptisée Brandsplace), l’entreprise a débuté par un test dans deux univers : la maison et le vin. Les résultats positifs ont permis de lancer d’autres verticales.

    En 2019, le dirigeant Jacques-Antoine Granjon soulignait dans capital.fr que « Veepee est d’ores et déjà connecté aux plateformes des marques, c’est-à-dire que nous avons accès aux inventaires, aux photos, aux fiches techniques des produits. Brandsplace, c’est l’étape suivante : quand un membre vient chez nous mais n’achète pas, on peut le connecter directement à la marque via notre Brandsplace, où il trouvera les meilleurs prix du moment. On passe du déstockage des collections passées, à une promotion sur les collections en cours. »

    Asos, de son côté, lançait il y a onze ans sa plateforme Asos Marketplace. 20 vendeurs au départ, plus de 1000 aujourd’hui. Une progression rendue possible par un positionnement clair et un catalogue répondant à la promesse de marque : des vêtements vintage, imaginés par de jeunes créateurs indépendants, de nouveaux talents partout dans le monde. Une mode axée sur le sportswear 90’s, à prix abordables. Et bien sûr, l’offre s’inscrit en complément du catalogue d’Asos.fr : il n’y a pas de redondance, mais un prolongement du service initial de la marque.

    On le voit, ces deux géants de l’e-commerce ont construit des catalogues complémentaires à leur offre initiale. Que vous vous lanciez avec une offre déjà existante ou à partir d’une feuille blanche, l’enjeu sera le même : la qualité de votre catalogue marketplace. C’est une clef de succès, puisqu’il attire les vendeurs tout en séduisant les internautes. Un “bon” catalogue, c’est un catalogue à la fois dense et lisible.

    Pour cela, il existe deux grands principes à prendre en compte :

    1. Proposez un catalogue de produits qui convienne à un maximum de marchands.

    2. Assurez une taxonomie (un systèmes de filtres) des catégories suffisamment détaillée pour les acheteurs, mais assez synthétique pour les vendeurs. 

    Pour entrer dans le détail : votre back-office doit être intuitif et facile d’utilisation pour les vendeurs.

    Bien qu’ils ne commercialisent pas tous les mêmes produits, ils ont besoin de trouver rapidement comment faire « matcher » leurs références avec vos catégories.

    Nous conseillons de ne pas avoir plus de trois catégories de produits pour le premier niveau. Par exemple, choisissez deux catégories littérature et sport en premier niveau – ainsi la distinction sur « sports nautique » n’interviendra qu’en deuxième niveau et sur « voile » en troisième niveau.

    Nous vous proposons d’ajouter des attributs personnalisés : chaque opérateur peut les créer à loisir en fonction de ces singularités. Plus la construction de la taxonomie est pertinente, plus elle permet d’associer des attributs qui sont clairs.

    Pour reprendre l’exemple précédent, le « nombre de pages » pourrait être un attribut de la catégorie « littérature ».

    Les attributs permettront à l’acheteur de mener sa recherche rapidement : ils font office de filtre dans le moteur de recherche. Ils le rassurent quant à la pertinence de l’offre.

    Dans la solution IZBERG, l’outil « Mapper » permet de faire le lien entre les catégories et ces fameux attributs. Il automatise la mise en ligne d’une offre, ce qui est particulièrement intéressant pour les gros marchands.

    Attention à ne jamais perdre de vue cet atout majeur d’une marketplace : elle permet d’optimiser le SEO par la largeur du catalogue produits… à condition de faire l’effort de proposer des fiches-produits uniques !

    En conclusion, sur le sujet du recrutement des marchands, ne lésinez pas sur les moyens ! Il vous faut une équipe dédiée : c’est une activité commerciale chronophage qui demande disponibilité & expertise. La qualité de cette équipe est fondamentale, car elle tissera des liens quotidiens avec les marchands partenaires.

    Soyez « commerçant » : repérez et distinguez vos meilleurs vendeurs : ils sont stratégiques pour votre marketplace. Vous pouvez aussi fédérer et animer votre communauté de marchands, par exemple en ouvrant des espaces collaboratifs réservés aux vendeurs, afin qu’ils partagent leurs bonnes pratiques.

  • Le marché des marketplaces en 2022 : parole de pro !

    Le marché des marketplaces en 2022 : parole de pro !

    Le marché des marketplaces est en constante évolution. Pour y voir plus clair nous avons posé 3 questions à Vincent Lorach, directeur associé d’IZBERG.

    Quels business models ont déjà été investis par les marketplaces et quelles sont les nouvelles poches de croissance sur le marché des marketplaces ?

    Le B2C recèle encore de belles opportunités, mais c’est vraiment le marché du B2B qui explose partout dans le monde depuis un an ou deux. Les marketplaces B2C sont souvent des pure players qui vendent directement aux consommateurs, tandis que les marketplaces B2B ont une stratégie plus subtile : leur objectif n’est pas de vendre pour faire du chiffre d’affaires, mais de créer un lien plus solide avec leur cible en lui proposant des biens ou services complémentaires – une façon de changer son image.

    En termes d’activités, nous voyons beaucoup de projets naître autour de l’économie circulaire et du refurbish. C’est-à-dire de la seconde main, mais entre professionnels. De nombreux acteurs nous ont contactés à ce sujet, notamment dans le domaine de l’automobile. Ils récupèrent du matériel usagé auprès de garages. L’objectif ? Réparer et les remettre sur le marché à des prix intéressants bien sûr, mais surtout communiquer sur cette économie circulaire responsable.

    D’autres secteurs comme la banque, la santé et l’industrie sont très porteurs également.

    L’année 2021 a vu la croissance des marketplace exploser, peut-on craindre la saturation du marché en 2022 ? 

    C’est certain qu’aujourd’hui il n’existe plus – ou quasiment plus – de sujet e-commerce chez un client BtoC, sans qu’il n’englobe un sujet marketplace. Nous ne sommes plus la « deuxième étape ». Mais le marché se régule de lui-même au fur et à mesure de l’arrivée de nouveaux acteurs : la différenciation se fait sur le service. Ceux qui restent sont ceux qui proposent une livraison rapide, un paiement en trois fois sans frais, etc. ou les très gros acteurs, en situation de quasi monopole. 

    Quant au secteur BtoB tout – ou presque – reste à faire, donc la saturation est encore loin ! 

    Un aspect incontournable pour renforcer le modèle de la marketplace dans les mois à venir ? 

    Je dirais : pérenniser le modèle de la marketplace ! Une marketplace, c’est un écosystème autour duquel s’articule une multitude d’acteurs. IZBERG constitue le noyau dur de la plateforme. Au-delà du back office que nous proposons, l’opérateur a par exemple besoin d’un prestataire de paiement, de logisticiens… de toute une somme d’acteurs pour que sa marketplace voie le jour. C’est pour cette raison que nous arrivons avec un écosystème de partenaires, pour anticiper tous les besoins du client. La technologie, la gestion des paiements, la logistique, tout cela nous le faisons déjà, mais nous pourrions proposer avec un catalogue de vendeurs à nos clients !

    Et bien sûr, l’expérience utilisateur reste l’élément qui fera la différence d’une marketplace à l’autre : simplification du parcours, paiement en un clic, etc. Il est toujours important de penser d’abord à nos clients

  • 2021 est terminée, place aux tendances 2022 de la marketplace, vues par IZBERG

    2021 est terminée, place aux tendances 2022 de la marketplace, vues par IZBERG

    Avant de tourner définitivement la page sur 2021, place au bilan et aux tendances marketplace pour 2022 !

    Pour l’e-commerce, 2021 est une année qui en vaut plusieurs, avec un vrai coup d’accélérateur sur le digital. En Europe, en 2021, le chiffre d’affaires e-commerce représenterait 843 milliards d’euros, soit une hausse de 11 % par rapport à 2020.

    La progression, amorcée depuis plusieurs années, est encore plus nette du côté des marketplaces : + 16 % en 2018, + 14 % en 2019 et… + 27 % (!) en 2020. Sous l’effet de la crise sanitaire, leur volume d’affaires a explosé, soulignait la Fevad en août dernier.

    Le modèle Marketplace s’est imposé en B2C comme en B2B. Car les professionnels eux aussi ont basculé vers le digital : 34 % estiment que la crise les a conduit à commander davantage en ligne et 70 % affirment que cette évolution est désormais acquise (Fevad).

    La marketplace est devenue presque incontournable pour toutes les entreprises : PME, ETI, grands groupes.

    Mais attention, 2021 n’est pas seulement l’année « Covid  + 1 ».

    C’est l’année de la différenciation : face à cette explosion de l’offre, il devient essentiel de se distinguer, souvent par l’adjonction de services. Du côté de la relation clients notamment, le chat et la visio gagnent du terrain.

    2021 est aussi l’année de la doctrine « Cloud au centre », annoncée par le gouvernement en mai. Tout nouveau projet lancé dans le secteur public doit désormais être conçu pour le Cloud.

    C’est l’année où l’on ne peut plus ignorer la réalité augmentée, quand Mark Zuckerberg annonce qu’il lance un monde parallèle, 100 % virtuel.

    Quelques semaines plus tôt, Snapchat déclarait vouloir devenir la première marketplace en réalité augmentée.

    C’est l’année, aussi, où le consommateur hausse le ton, pour réclamer du « Made in France » et du « Green ». Le commerce de seconde main, parfois appelé ReCommerce, a pris sa place sur la photo – à commencer par le Web bien sûr.

    Le boom des marketplaces d’économie circulaire en atteste, emmené par des cas d’usage exceptionnels comme celui de Label Emmaüs, qui vient de souffler sa cinquième bougie.

    Le mouvement de l’abbé Pierre est en effet entré avec panache dans le monde du digital grâce à la création d’une marketplace qui permet aux boutiques Emmaüs de vendre en ligne… et donc de toucher l’ensemble de la population française. L’histoire ne s’arrête pas là, puisque après avoir créé Label École, pour former les personnes éloignées de l’emploi aux métiers de l’e-commerce, l’équipe aux commandes a imaginé trëmma.co, un « Vinted solidaire » où chaque vente permet de financer un projet engagé. Prochaine étape : l’ouverture de plateformes logistique régionales.

    Enfin, de nouvelles règles européennes ont changé la donne, avec la réforme de la TVA e-commerce entrée en vigueur au 1ᵉʳ juillet. La marketplace devient le « marchand présumé au regard de la TVA et doit donc, dans certains cas, déclarer, collecter et verser la TVA à la place du marchand. En plus d’un impact évident sur l’organisation interne de la marketplace, ces nouvelles règles amènent les opérateurs à repenser leur stratégie pour rendre les prix attractifs.